Rue d’Alger propose la réinterprétation d’éléments urbains marseillais renvoyant aux histoires coloniales, à partir du croisement des perspectives artistiques et de la recherche académique. Le projet investit l’Institut culturel italien (ex Casa d’Italia), exemple emblématique de l’architecture fasciste sur le sol français, en ouvrant les portes d’un lieu « dissonant », et en révélant les archives. Si Rue d’Alger questionne la propagande du rêve expansionniste mussolinien, il ne se limite pas à l’élaboration d’un discours uniquement centré sur l’Italie. Le positionnement de l’Institut culturel italien au cœur de la Rue d’Alger, invite en effet à élargir le propos aux héritages des relations asymétriques que la France a construit avec l’Afrique du Nord. L’exposition Rue d’Alger propose pour cela un dispositif polyphonique et pluriel, dans lequel les artistes et les chercheurs abordent, à travers différentes activités (performances, tables rondes, séminaires, etc…), les « fantômes » du passé colonial en revenant sur la construction de l’espace partagé et circulatoire que pourrait dessiner la Méditerranée d’aujourd’hui.
Une proposition de TELEMMe en collaboration avec l’Institut culturel italien.
Commissariat de Alessandro Gallicchio avec Simone Frangi, Marine Schütz et Pierre Sintès.
Partenaires : AMU, MMSH, CNRS, Institut SoMuM, Banque Monte dei Paschi di Siena et ECHOES